Un match, deux clubs et une grande rivalité. The derby d’Angleterre. C’était le programme de ce super Sunday. Le soleil brille sur Liverpool et les tribunes d’Anflied Road s’enflamment. Les deux équipes sont sur une très bonne série et le gagnant aurait l’occasion de venir titiller Arsenal dans le classement de cette Premier League. Toutes les conditions sont réunies pour que ce match soit un super derby !
Dépassé tactiquement
Dans un stade d’Anfield électrique c’est Manchester United qui contre toute attente, parvient à s’installer dans le camp des Reds. Les Reds Devils multiplient les passes et gagnent les duels. Une domination nette qui se conclut par une série de 30 passes ininterrompues. Rappelons que Liverpool était la meilleure équipe de Premier League depuis 2015. Notamment grâce aux changements opérés par Rodgers qui a opté pour un 3-4-3. Mais Louis van Gaal semble avoir trouvé la faille de ce schéma tactique pondu par Brendan Rodgers : les ailes. À l’image du côté droit, tenu par Emre Can, qui a complètement pris l’eau, dépassé par le jeu en triangle de Young et Bling. Les diables rouges absorbent complètement Liverpool et la sentence ne tarde pas à tomber. Quand on cherche le diable, on finit par le trouver.
Et comme un symbole la punition arrive sur l’aile gauche : treizième minute de jeu, après une séquence de passe Fellaini trouve Herrera dans l’entre jeu et d’un coup d’œil l’Espagnol démarque son compatriote, Juan Mata, d’une passe lumineuse dans le dos de la défense, le numéro 8 contrôle et bat Simon Mignolet. Une action cent pour cent espagnole, au rythme du flamenco. Le match est lancé.
Le tournant du match qui n’a pas eu lieu
Au bout d’une demi-heure de jeu, Liverpool après un sursaut d’orgueil réagi. Tout le bloc monte, l’engagement et le pressing s’intensifient à l’image de leur vice capitaine Jordan Henderson. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de leur guerrier qu’arrive la première véritable occasion des Reds. Un super centre tendu d’Henderson pour Sturridge qui lance Lallana, en pleine course, dans la profondeur mais c’est à côté du cadre pour l’ancien de Southampton. Il avait la balle d’égalisation au bout des pieds.
Conscient de la suprématie mancunienne et du naufrage tactique dont est victime son équipe, Brendan Rodgers réagit. Le héros de la ville, Steven Gerrard, fait son entrée en jeu. L’idée de Brendan Rodgers est claire ; gagner la lutte du milieu de terrain en apportant de l’expérience. Mais le destin en a décidé autrement.
Le dérapage de Steven Gerrard
Loin d’être au meilleur de sa forme, Steven Gerrard, le brassard de capitaine au bras, fait savoir qu’il est là – peut-être un peu trop – avec une première intervention musclée. 38 secondes après son entrée, Stevie G. commet une faute grossière digne d’un amateur. L’arbitre n’hésite pas. Le capitaine des Reds voit le rouge. En plein naufrage tactique à onze contre onze, l’impossible est-il possible pour Liverpool ?
… et le show Mata
En supériorité numérique les hommes de Louis van Gaal enfoncent le clou. Juan Mata, encore lui, lance un une-deux avec Angel Di Maria, rentré en cours de jeu. L’Argentin démarque l’Espagnol, d’un super ballon piqué, dans la surface et là c’est le génie de Juan Mata qui fait la différence: l’Espagnol reprend la balle d’une magnifique retournée acrobatique. Le geste est parfait. Imparable pour Simon Mignolet. Mata tue le match… ou presque.
Alors que l’on pense que le match est plié, les Mancuniens baissent le rythme, mais les Reds n’ayant plus rien à perdre font preuve de courage et joue le tout pour le tout. Une prise de risque récompensée. Les hommes forts de Liverpool prennent le jeu à main et Sturridge ouvre le score sur un angle fermé après une passe signée Philippe Coutinho. Manchester United plie, mais ne rompt pas. La réaction tardive de Liverpool n’a pas été suffisante, pour changer la physionomie du match. Même le miracle de Simon Mignolet, qui arrête le penalty de Wayne Rooney en fin de match, n’y changera rien.
Ainsi, Liverpool bute à nouveau face à Manchester United et met fin à une belle série de matchs invaincus. Une victoire qui vaut de l’or pour Manchester United qui n’est plus qu’à un point du podium.
frappe enroulée 