Mercredi soir, contre la Juventus, le Santiago Bernabeu a connu une soirée au goût amer. Le même goût, qui persiste depuis six mois, qui scelle une saison frustrante sans le moindre trophée majeur. Comme l’année dernière, l’équipe de Carlo Ancelotti a lâché une Liga bêtement, et cette fois-ci, la Ligue des Champions n’a pas pu rattraper cet échec. Retour sur la saison madrilène, un fiasco au goût amer.

Le mercato d’été : le commencement

La première erreur du Real Madrid intervient dès le début de la saison, lors du mercato d’été. Les arrivées de Toni Kroos et James Rodriguez s’avèrent très intéressantes. Si nous avions aucun doute sur l’excellente affaire madrilène en recrutant le champion du monde allemand pour 25 millions d’euros, l’arrivée galactique du colombien a été considérée comme un transfert superflu pour beaucoup. Et à juste titre. Néanmoins, au fil des mois, et notamment après sa blessure au pied, James s’est avéré très important et très intéressant. Il est le joueur qui a porté le Real Madrid durant la rechute de Luka Modric, et a fait finalement une très bonne première saison dans la capitale.

Le problème n’est pas ici. Le problème arrive quand Xabi Alonso s’en va, fin Août. En effet, le néo-retraité international espagnol a des envies d’ailleurs, et est à la quête d’une nouvelle aventure. Les dirigeants madrilènes le laissent partir mais ne le remplaceront jamais. Comme je l’avais souligné dans un article paru en Novembre (ici), Carlo Ancelotti est un caméléon. Il a réussi à s’adapter à cette difficulté en reculant Toni Kroos et en lui donnant donc énormément de responsabilités, notamment défensives, inédites pour lui.

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Xabi Alonso, désireux d’un nouveau défi, est parti, sans être remplacé

Cette période sera finalement l’apogée madrilène lors de saison. Un jeu flamboyant, un milieu étincelant techniquement, et qui fait les efforts défensifs nécessaires. La blessure de Luka Modric a énormément fragilisé le collectif madrilène tant le croate est essentiel au jeu du Real. Il est le joueur indispensable au dispositif merengue. L’ancien des Spurs défend, relance, dirige le jeu, casse des lignes, garde le ballon quand il le faut, renverse le jeu quand le jeu lui ordonne.

Sa blessure est tout à fait logique puisque Luka Modric a joué tous les matchs, après sa Coupe du Monde (sachant qu’il s’est blessé aussi au Brésil) et a dû faire beaucoup d’efforts défensifs vu qu’il a été associé à Toni Kroos dans un double-pivot. On est donc obligés de revenir quelques mois en arrière. Casemiro a été envoyé en prêt au FC Porto, Angel Di Maria est devenu le nouveau 7 de Manchester United. Il reste donc Sami Khedira et Asier Illarramendi. L’un a la tête loin de Madrid et l’autre n’a jamais montré les qualités nécessaires pour s’imposer ici (et n’a pas souvent jouer à son poste). L’effectif madrilène est donc assez limité. Finalement, le mercato madrilène est bon qualitativement mais très insuffisant quantitativement, notamment pour une équipe comme le Real Madrid… La cerise sur le gâteau est la gestion de Carlo Ancelotti : absolument catastrophique.

La gestion de l’effectif : la principale cause ?

Avec la blessure de Luka Modric, Carlo Ancelotti replace Isco dans l’axe. Le Real est dans une bonne dynamique, malgré un jeu moins flamboyant, et ira chercher 22 victoires consécutives, un record pour le club. Dans la foulée, le Real sera sacré Champion du Monde au Maroc, sans le moindre soucis. Mais lors de cette Coupe du Monde des Clubs, Carlo n’a pratiquement pas fait tourner son effectif, face à des équipes faibles. Avec le mois de Janvier qui s’annonçait particulièrement difficile (déplacement à Valence, double confrontation contre l’Atléti, voire contre le Barça en cas de qualification…), le repos de certains cadres aurait été plus que bénéfique, sachant que Toni Kroos se plaignait d’être fatigué… en Novembre.

 «Je suis déjà impatient de voir arriver l’été ! [..] Je commence à me fatiguer. Le comble, c’est qu’il n’y a pas de trêve en janvier, comme en Allemagne. Il faudra y aller en tirant la langue. Mais j’imagine qu’on me donnera du repos à un moment. »

À partir de Janvier, le R.Madrid de Carlo a sombré. Tout le monde l’a vu. Tout le monde a vu son mauvais jeu, sa pauvreté tactique, ses cadres usés, ses remplaçants totalement hors-sujet psychologiquement, qui ne sont que l’ombre d’eux mêmes quand ils rentrent en jeu. Tout le monde. Sauf Carlo, qui s’entête à faire jouer son onze type, a usé ses cadres, a laissé des joueurs sur le terrain alors qu’ils sont mauvais, pour ne pas froisser les égos et éviter les conflits.

En fait, Carlo Ancelotti pense plus à ses titulaires qu’à ses remplaçants. Quand il fait un changement, il pense plus à reposer ses titulaires qu’à donner du temps de jeu à ses remplaçants. Ainsi, logiquement, lors du sprint final, il n’y a que ses titulaires qui se sentent importants. Les remplaçants, quant à eux, se sentent inutiles, et quand ils rentrent en jeu, ils ne font pas grand chose. Alors oui, les remplaçants du Real Madrid cette saison ne sont pas au niveau et sont très loin des cadres. L’écart entre les titulaires et les remplaçants est bien trop élevé. Néanmoins, Carlo Ancelotti n’a pas mis en confiance ses remplaçants, et sont encore plus catastrophiques.

L’exemple de la gestion de Chicharito est terrifiant. Recruté en prêt cet été, l’attaquant mexicain est connu pour sa combativité et son caractère exemplaire. Mais l’attaquant prêté par Manchester United n’a pas deux pieds gauches, il est assez rapide, a un bon jeu de tête et surtout une science innée du placement et du déplacement. Comment se fait-il que certains supporters madrilènes se rendent compte que ce joueur est bon… fin Avril ? Sa fin de saison a été une bonne surprise, en témoigne son but contre l’Atlético de Madrid en 1/4 de finale retour en C1, mais si (sans rentrer dans du foot-fiction), à la place de Chicharito, c’était un joueur plus jeune, avec un moins bon mental nul doute qu’il n’aurait pas été à la hauteur et que cela aurait eu des conséquences sur la fin de saison du Real.

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Un être vous manque….

Carlo n’est pas un adepte du turn-over, c’est un fait. Et cela joue forcément dans un championnat. Il est important de comprendre qu’un championnat est un marathon, ce n’est pas un sprint. Pour gagner une Liga, toute équipe a besoin de 16 joueurs. On ne gagne pas un championnat avec seulement 11 joueurs. Ce n’est pas pour rien que José Mourinho disait qu’il était plus facile de gagner une Ligue des Champions qu’un championnat.

Cela fait deux années consécutives que Carlo Ancelotti fait d’énormes erreurs en Liga et cette année, sa gestion de l’effectif est une catastrophe. Jesé, qui revient d’une grave blessure, a vécu un enfer. C’est toujours très compliqué de s’imposer au Real quand on est jeune, alors quand on revient d’une grande blessure… Jesé a eu énormément de mal à revenir dans le bain, et n’est toujours pas revenu d’ailleurs. Techniquement, physiquement, il n’est pas au point, il ne fait pas les bons choix. Et mentalement, avec la gestion de Carlo (qui l’a fait entrer à la 90ème minute, pour trente secondes), il est totalement ailleurs et on peut le comprendre.

Ainsi, logiquement, beaucoup de joueurs madrilènes se sont blessés. Déjà, l’année dernière, lors du sprint final en Liga, Carlo avait dû mettre une équipe B pour jouer le titre. Cette année, cela a été une catastrophe. L’absence la plus importante est bien évidemment celle de Luka Modric qui s’est blessé (seul) quatre mois en Novembre, avec sa sélection internationale, puis en fin de saison, contre Malaga, alors que Carlo Ancelotti ne l’avait pas reposé. Cette saison, selon MARCA, le Real Madrid a connu 16 blessures musculaires, soient au total 62 semaines d’absence! Et le média espagnol ne prend pas en compte les blessures provoquées par des coups, comme James Rodriguez qui s’était blessé 2 mois au pied.

Sport ou politique ?

Il est important de savoir que Florentino Pérez a toujours rêvé d’avoir Carlo Ancelotti sur son banc. Tout d’abord parce que c’est un homme de coupes, et qu’il pourrait très bien ramener la Décima, quitte à sacrifier la Liga, car, qu’on se le dise, même dans un championnat où il serait tout seul, Carlo arriverait à finir deuxième. L’autre raison est parce que Carlo Ancelotti ne dit rien, il a une solution à tous les problèmes, il s’adapte. Il peut laisser le président choisir à sa place. Ainsi, en Juillet 2013, avec un vestiaire en feu et une saison blanche, Florentino n’hésite pas une seule seconde.

L’arrivée de Carlo Ancelotti a été très bénéfique pour le vestiaire madrilène. Avec ses bagages, l’italien a apporté sa sérénité dans un vestiaire qui a vécu une saison difficile. Malgré des débuts compliqués, Carlo a réussi à redresser la barre et a finalement pu ramener la Décima à Madrid. Carlo s’est adapté à de nombreux problèmes, a repositionné Angel Di Maria dans l’axe, et a continué à trouver une solution pour chaque problème lors de l’année civile 2014. L’adaptation est une très grande force. Quand il arrive dans un club, Carlo ne veut pas tout changer. Il ne veut pas déranger. Il veut que tout le monde se sente important… Quitte à se faire dicter ses choix. Soyons francs : il est l’entraîneur rêvé pour un président comme Florentino Pérez car il ne dira jamais rien, et aura sûrement toujours un vestiaire paisible vu qu’il ne bousculera jamais les égos. Notamment après l’épisode José Mourinho. Au lieu d’être l’entraîneur du club le plus prestigieux au monde, Carlo en devient un assistant social. Un entraîneur qui fait des choix politiques, quitte à jeter la logique sportive dans une poubelle, une logique sportive habituée à être oubliée par ses dirigeants d’ailleurs.

De la politique donc. C’est comme cela qu’on peut comprendre la titularisation d’Iker Casillas, de nouveau portier numéro 1, alors que la légende madrilène n’a plus le niveau. Irrégulier, le capitaine madrilène a eu une bonne période cet hiver, a montré qu’il peut encore aider son équipe, mais a aussi beaucoup pénalisé son équipe dans des moments compliqués où le Real Madrid avait besoin de son portier… comme avant en fait, sauf qu’Iker n’a presque plus aucun réflexe. Au Real, nous ne pouvons pas se contenter d’être moyen, voire bon. Il faut être très bon. De la politique, encore une fois, quand Gareth Bale, auteur d’une saison catastrophique, est toujours titulaire. Car à Madrid, surtout avec un entraîneur comme Ancelotti, on s’en fout du contenu des matchs. On regarde le nom, le montant dépensé pour faire venir un joueur.

Il est toujours préférable de ne pas attirer la presse, la pression, surtout à Madrid, là où elle est inhérente, irrespirable, dans un pays où on contrôle tous tes faits et gestes. Là où les joueurs, entraîneurs et arbitres sont constamment obligés de mettre la main devant la bouche pour parler, pour éviter la curiosité des journalistes qui traînent, et de ceux qui savent lire sur les lèvres. Mais trop de langue de bois tue la langue de bois. C’est tout à fait logique qu’un entraîneur ne fusille pas son joueur à la veille du match le plus important de la saison, mais quand cela dure sur une saison, cela devient très fatiguant, voire frustrant pour le supporter.

Néant footballistique

Le supporter madrilène commence presque à remettre en cause les entraînements de la semaine. Et c’est tout à fait légitime. À partir de Janvier 2015, le Real Madrid n’a jamais montré son vrai niveau. Jeu statique, sans créativité, sans déplacement, sans magie, sans folie, le Real Madrid fait peine à voir. Il en devient même chiant. Tout le monde l’a remarqué, sauf un homme. Il l’a sûrement vu, c’est indéniable, mais n’a jamais trouvé la solution. Il n’a jamais essayé en tout cas. Sous l’ère Carlo, le Real a perdu la plupart de ses gros matchs de championnat. Une défaite au Camp Nou, deux défaites contre l’Atlético de Madrid en Liga (7 derbys madrilènes sans victoire toutes compétitions confondues), une défaite et un nul contre Valencia, une défaite à San Mames contre l’Athletic… Comme l’année dernière, le Real Madrid a bêtement lâché la Liga et ne la mérite absolument pas. Contrairement au Real Madrid de José Mourinho, celui de Carlo gagne facilement contre les petits, lors des matchs pièges, mais peine énormément face aux concurrents et aux outsiders, et cela handicape fortement l’équipe lors de la course au titre.

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Le top 4 de la Liga, si nous prenons seulement les matchs entre les 4 équipes

Une lueur d’optimisme arrive quand Luka Modric revient en fin de sa blessure. Comme par miracle, le Real Madrid retrouve peu à peu des couleurs. Comme au Camp Nou, où le Real fait mieux que de bousculer le FC Barcelone : il domine les catalans mais n’arrivera jamais à concrétiser ses occasions et finira épuisé très rapidement dans le match, à l’image de son meneur de jeu croate. Si la fatigue de L.Modric est compréhensible, l’usure physique et mentale après le but de Luis Suarez n’est pas normale. Un autre point négatif. Cet espoir s’envolera quand Luka Modric se blessera un seconde fois, après un coup cette fois-ci, contre Malaga. Heureusement pour l’équipe de Carlo, James, placé à droite (largement meilleur qu’à gauche), reviendra en grande forme, et sera décisif pour l’équipe madrilène en faisant toujours des choix bien sentis.

À cet instant, on se demande comment le Real va faire, sans Luka Modric, alors qu’il revenait de s’habituer à la douceur des extérieurs du croate. Lors de l’hiver 2015, c’est Lucas Silva, recruté 15 millions d’euros, et inconnu au bataillon, qui a essayé de remplacer Luka Modric. Pour trois matchs seulement, et basta. La monotonie d’Illarra est revenue, pour ne rien apporter, à part contre Valencia, au Santiago Bernabeu, où il a joué à son poste. Ce sera finalement Sergio Ramos qui remplacera le croate lors du 1/4 retour face à l’Atlético de Madrid. Face à une équipe qui refuse de jouer, l’espagnol n’aura pas grand chose à faire, et après une première mi-temps compliquée, il rentrera dans le bain. Pareil à Séville, le Tarzan de Camas jouera aux côtés de Toni Kroos et concèdera même un pénalty. Un autre point incompréhensible : pourquoi Sergio Ramos joue plus haut (et un peu plus vers la droite) que Toni Kroos ? Pourquoi ne pas le faire jouer en sentinelle, devant la défense, ou carrément faire monter Raphaël Varane ou Pepe à ce poste ?

Le pire est à venir puisqu’il intervient à Turin, pour la demie-finale aller de Ligue des Champions, et le vice-capitaine madrilène livrera un match tout bonnement cataclysmique avec un déchet technique inédit pour un joueur de son niveau. La plus grande force de Sergio Ramos est sa plus grande faiblesse. C’est sa confiance. C’est sa plus grande force car il a une énorme confiance en lui et pourra toujours s’en sortir, toujours se relever. En 2012 par exemple, lors de la séance des T.A.B contre le Bayern Munich, il rate complètement son pénalty. Quelques mois plus tard, lors des T.A.B contre le Portugal en demie-finale de l’Euro 2012, il réussit son pénalty grâce à une panenka. Mais quand il n’est pas bon, il s’entêtera et continuera à être aussi mauvais. Ajoutons à cela le mauvais coaching de Carlo qui préfèrera remplacer Isco au lieu de Sergio Ramos, et laissera Gareth Bale jusqu’à la 85ème… ce gallois qui touchera moins de ballons qu’Iker Casillas lors de cette soirée européenne. Classique.

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Personne ne lui a dit de changer de coupe ?

Gareth Bale est l’un des autres problèmes de cette saison. Cela devait être sa saison. L’an dernier, sans préparation physique, le gallois est monté en puissance et a montré des choses intéressantes, même si on pourra toujours se demander s’il est compatible au jeu espagnol. Cette saison, avec une vraie pré-saison, il devait confirmer ses deux buts en finale de Coupe du Roi et Ligue des Champions. Finalement, cela a été une réelle catastrophe. Il a tout raté, comme si le ballon lui brûlait les pieds. De plus, avec l’arrivée de joueurs comme Toni Kroos et James Rodriguez, conjugués à des manieurs du cuir comme Luka Modric ou Isco,le gallois fait tâche. Absolument pas en confiance, Gareth Bale sera toujours titulaire quand il n’est pas blessé, de plus, sa présence provoque une mauvaise utilisation de James Rodriguez, qui joue sur le côté gauche, contraint à jouer dos au but, et qui ne peut pas jouer sur ses qualités. On peut se demander d’ailleurs s’il n’était pas légitime d’essayer de permuter ses deux joueurs. Et on ne le saura sûrement jamais, en tout cas avec Carlo sur le banc.1521171-32420636-1600-900

Foutu poteau

Face à la Juventus, nous avons vu un résumé de la saison madrilène. Une équipe qui va vers l’avant, qui arrivera toujours à embêter son adversaire grâce à ses individualités, mais avec un collectif trop limité. De plus, il est difficile de rivaliser face à la réussite de l’adversaire.. ou plutôt face à la malchance de soi-même. Force est de constater que le Real Madrid est l’équipe qui a toujours le plus de fois le poteau (30 fois) parmi les 5 grands championnats européens ! En seconde période, après le but d’un certain Alvaro Morata (un autre cas mal géré l’an dernier qui était catastrophique sous la tunique madrilène), le Real Madrid n’y a plus jamais cru, comme au Camp Nou. Carlo fera son seul changement de la partie avec la sortie de Karim Benzema, très bon mais en manque de temps de jeu. À partir de l’heure de jeu, le Real s’est mis qu’à centrer et à ne faire que cela. Nous avons vu le plan madrilène, le même depuis 6 mois. Aucun déplacement, aucune variété dans le jeu, aucune créativité, aucune magie, à l’image de Cristiano Ronaldo qui reste dans l’axe, dans l’attente d’un ballon recevable. Des centres, des centres… et encore des centres. Un néant offensif, conjugué à un néant tactique et collectif : un pressing désorganisé, une équipe qui ne joue ni la possession, ni le contre. Une équipe toujours à la limite défensive, qui doit s’arracher pour prendre le ballon aux adversaires qui se baladent entre les lignes.

Quel avenir ?

Dans le football, on dit souvent que « la réalité d’Octobre n’est pas celle de Mai« , et les dynamiques du FC Barcelone et du Real Madrid, totalement aux antipodes l’une de l’autre, le montrent. Un échec cuisant, qui aura sûrement de grandes retombées cet été. Carlo doit-il rester ? Si oui, peut-il changer pour s’améliorer ? Un tel entraîneur, avec un tel palmarès, peut-t-il changer ? Peut-il changer sa vision ? Si ce n’est pas le cas, qui pour le remplacer ? Il y a-t-il un meilleur entraîneur ? Le Real peut-il faire confiance à un entraîneur moins huppé ? Mais que veut le Real ? Gagner sans forcément bien jouer ? Mettre en place un bon jeu, quitte à ne pas gagner tout de suite ? Quant au futur de Carlo Ancelotti, il est peu probable qu’il reste, notamment après les déclarations d’un Emilio Butragueño évasif… dans une équipe qui n’a pas le droit à l’échec. Une équipe, et plus particulièrement un président, qui maintient le club merengue dans le top économique, mais qui ne sait toujours pas être cohérent sportivement. Alors oui, Florentino Pérez s’est quelque peu amélioré si on remonte dix ans en arrière, mais il y a toujours des choix compliqués à comprendre, et la volonté de recruter au moins un Galactique chaque été. Un président qui ne recrute pas par rapport au contenu des matchs du joueur en question et de ce qu’il peut apporter à son équipe. Un président qui pense qu’il faut mettre des sommes astronomiques chaque été pour avoir des résultats.  Il est peut-être là, le principal problème du Real Madrid, et il dure depuis bien trop longtemps.

rany

2 réflexions sur “Les raisons d’un échec amer

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