Grâce à une grande force collective, une solidité défensive et une efficacité en contre, l’AS Monaco a gagné 3-1 contre Arsenal et tient son exploit à l’Emirates Stadium. Une bonne option en vue du match retour au Stade Louis II.
Privée de plusieurs cadres, l’équipe de l’AS Monaco a débuté le match en jouant très bas, repliée sur elle même. Au bout de 10 minutes de jeu, les monégasques ont commencé à prendre confiance et ont pu jouer plus haut. Ainsi, les visiteurs ont été plus dangereux face à une équipe qui ne montrera aucun signe de sérénité, notamment avec une défense très inquiétante, voire « suicidaire » comme l’a déclaré Arsène Wenger.
C’est sur la première frappe cadrée du match que Geoffrey Kondogbia ouvrira le score à la 38ème minute grâce à un super tir aux 25 mètres, contrée par Per Mertesacker. Installant Arsenal dans un faux rythme, l’AS Monaco a commencé à maîtriser le match et à se créer même de bonnes occasions. À la mi-temps, les statistiques montrent que le milieu monégasque est en mouvement, contrairement à celui d’Arsenal qui ne fait pas les efforts et le payent donc en contre. Mesut Özil étant le gunner qui court le plus en première période, la soirée n’envisage rien de bon. De plus, preuve de l’impuissance des locaux, Arsenal n’a cadré aucun tir en 45 minutes.
Privée de Jérémy Toulalan, Andrea Raggi, Ricardo Carvalho et Tiémoué Bakayoko (sans parler de Layvin Kurzawa et Yannick Ferreira Carrasco sur le banc), l’équipe de Leonardo Jardim subit énormément au retour des vestiaires à cause de l’intensité proposée par les gunners. Mais rien ne réussissait à Arsenal, en témoigne le très mauvais match d’Oliver Giroud qui a tiré 6 fois mais n’a jamais pu cadrer une seule frappe. À titre de comparaison, Dimitar Berbatov n’a eu besoin que d’une frappe pour trouver le chemin des filets, suite à une contre-attaque, menée par l’incroyable travail de Fabinho qui saute le milieu d’Arsenal d’une passe et qui sert Anthony Martial, laissant l’attaquant bulgare finir le travail.
1191 jours après son dernier but en Ligue des Champions, avec Manchester United
L’attaquant d’Arsenal sera logiquement sorti par Arsène Weneger, au profit de Theo Walcott qui apportera plus de vitesse, de profondeur et sème un peu la zizanie au sein de la défense de l’AS Monaco, mais par intermittence.
Il en fallait largement plus pour inquiéter l’AS Monaco. Arsenal a livré un match catastrophique, dans tous les domaines. Battus dans l’entrejeu, les gunners ont fait preuve d’une grave naïveté et d’un manque d’intensité impardonnables à ce niveau. Aux antipodes de l’équipe anglaise, l’ASM a été vaillante, solide, et efficace. Leonardo Jardim en profite même pour faire entrer Yannick Ferreira Carrasco, Layvin Kurzawa et Bernado Silva, pour apporter de la vitesse et inquiéter cette défense anglaise totalement à la rue.
Monaco livra une prestation tout bonnement incroyable. D’autant plus que l’équipe était décimée et rajeunie. Les partenaires d’Aymen Abdennour (formidable tout comme Geoffrey Kondogbia et Joao Moutinho) ont livré une prestation de haut vol. Ils verront tout de même Alex Oxalde Chamberlain réduira le score grâce à une superbe frappe à l’entrée de la surface. On pense à un moment que l’ASM peut craquer et concéder le nul – qui reste cependant un bon score à l’extérieur – mais il n’en n’est rien. En effet, en fin de match, après une perte de balle d’Alex-Oxlade Chamberlain, Bernado Silva lancera Yannick Ferreira Carrasco qui se présentera seul devant David Ospina et terminera le travail.
Ainsi, l’AS Monaco s’impose 3-1 à l’Emirates Stadium pour son retour en Ligue des Champions. L’équipe de Leonardo Jardim a été vaillante, a monté une grande force collective, s’appuyant sur une solidité défensive et une efficacité en contre-attaque qui a littéralement punit Arsenal, qui, dans l’attitude et dans le football, n’a pas été à la hauteur de la C1. Le score aurait pu être plus lourd, notamment avec des occasions nettes en seconde période. Mais les monégasques ne feront pas la fine bouche : gagner 3-1 dans le stade d’Arsenal est historique pour l’AS Monaco. Et surtout… mérité.
Arsène Wenger: « Nous avons été suicidaires sur le plan défensif, sur le deuxième et le troisième but notamment. Nous avons perdu nos nerfs et notre raison sur le terrain, le cœur a pris le dessus sur la tête »
frappe enroulée 